Odeurs


Mesure d’odeurs

En France, les émissions des polluants chimiques sont réglementées, parce qu’elles peuvent avoir un effet sur la santé de la population. De même, les émissions d’odeurs en provenance d’installations industrielles (stations d’épuration d’eau, élevages industriels, usines de traitement de déchets, centres de compostages, etc.) sont réglementées par le Code de l’Environnement, même si les nuisances olfactives sont rarement associées à des notions d’effets sur la santé.

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La palette de prestations ISPIRA dans le domaine des odeurs comprend :

Réalisation d’état initial olfactif dans le milieu récepteur (Jury de nez) :

  • Cartographie des odeurs dans l’environnement du site (jusqu’à 3 km des limites du site) sur deux tournées par des panels de jurys de nez formés à la caractérisation des odeurs selon les normes NF X43-103 et NF EN 16841. Des relevés météorologiques sont effectués sur chaque point d’observation.
  • Demande réglementaire : Avant et après la mise en service des sites de méthanisation (ICPE -A, Arrêté du 17 juin 2021) ; Avant la mise en service de sites de compostage (Circulaire du 17/01/02 rubrique 2170); élément du Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale (DDAE) pour l’ouverture de sites potentiellement émissifs, comme par exemple des abattoirs ou des usines agroalimentaires …

Prélèvements et mesures olfactométriques dans le milieu émetteur :

  • Identification des sources odorantes principales d’un site : échantillonnage de sacs d’air sur des sources d’odeurs (de type canalisée, surfacique, air ambiant). Analyses olfactométriques selon NF EN 13 725 pour la quantification de la concentration d’odeur (UO/m3). Mesure de débits d’air de chaque source afin de déterminer le débit d’odeur (UO/h) associé à chaque ouvrage.
  • Demande réglementaire : Contrôle périodique des émissions odorantes des sites d’équarrissage (ICPE A – rubrique 2730 – 2731), de sites industriels, des sites d’incinération, des sites de traitement et de valorisation des déchets organiques (souvent prescrits par l’arrêté d’autorisation), activités de travaux des lagunes et stockage des boues (prescrits par l’arrêté complémentaire), …

 Mesures physico-chimiques de composés odorants :

  • Elaboration d’une stratégie d’échantillonnage en fonction de la problématique associée (mesures des composés soufrés comme le sulfure d’hydrogène ou les mercaptans, les composés azotés, l’ammoniac, les composés organiques volatils, les aldéhydes, les cétones…).
  • Réalisation de prélèvements actifs par pompe à bas débit sur support adapté et prélèvements passifs (tubes Radiello®) afin d’identifier les composés odorants responsables des odeurs.
  • Comparaison aux valeurs de référence et valeurs guides VLEP, VLCT, VME…

 

Qualification et conseil des différentes technologies de traitement d’odeurs :

  • Tours de lavage de gaz, biofiltration, filtration sur charbon actif, oxydation thermique…
  • Rédaction du cahier des charges technique, analyse des coûts d’installation et de maintenance de votre projet.

 

Surveillance des odeurs par le biais de nez électronique :

  • Analyse des coûts d’installation, mise en place des appareils, réalisation de la calibration des capteurs, définition des seuils et paramétrage des alarmes des capteurs.
  • Échanges avec les différents fournisseurs de nez électroniques pour la personnalisation des plateformes selon les exigences du client.

Gestion des plaintes :

ISPIRA peut mettre en place un observatoire des odeurs : sensibilisation des riverains aux odeurs du site, gestion d’une plateforme de suivi des nuisances olfactives, élaboration de bilans mensuels/annuels. ISPIRA peut intervenir en tant qu’expert pour la gestion de crise : gêne ressentie dans une copropriété, problèmes d’odeurs pouvant aller jusqu’au droit de retrait des salariés…

Notre équipe d’ingénieurs maîtrise tous les sujets liés à la mesure, la surveillance et la maîtrise des émissions d’odeurs.

Air pur | Ispira

Définitions et concepts :

  • Le concept de nuisance : La définition de la nuisance varie considérablement d’un pays à l’autre, tout comme le concept de santé lui-même. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme que la promotion de la santé ne relève pas seulement du domaine de la santé, mais va au-delà, pour atteindre le bien-être (OMS, 1986). Dans ce contexte, l’approche des nuisances est contiguë au concept de santé, tout en précisant que les nuisances olfactives sont rarement associées aux notions de toxicité. En France, un certain nombre d’installations industrielles (stations d’épuration d’eau, élevages industriels, usines de traitement de déchets, centres de compostage, etc.) ou commerciales sont responsables de nuisances olfactives subies par les riverains. Pour ces derniers, ces nuisances sont des manifestations de problèmes plus graves de pollution ou d’impact sur la santé. De ce fait, les autorités locales ou régionales ont imposé des réglementations plus sévères que les exigences initiales du Code de l’environnement par le biais d’arrêtés préfectoraux, obligeant les responsables des nuisances à réduire et à gérer leurs émissions odorantes.
  • Règlementation de nuisance : La loi du 19 juillet 1976 relative aux installations classées, incluse dans le Code de l’environnement, est la base de la réglementation sur la pollution olfactive reprise dans l’arrêté ministériel du 2 février 1998 et dans les arrêtés sectoriels. De manière générale, par analogie avec la réglementation sur le compostage, le volet odeur des arrêtés préfectoraux établit que la concentration d’odeur ne doit pas dépasser la limite de 5 UO/m³ (unité d’odeur par mètre cube) plus de 175 heures par an, soit une fréquence de dépassement de 2 %, c’est-à-dire le percentile 98, dans un rayon de 3 000 mètres autour des limites de propriété de l’installation.

  • L’évaluation des nuisances olfactives : Les méthodes d’analyses olfactométriques actuelles ne permettent pas de mesurer une concentration d’odeur inférieure à 5 UO/m3. Pour cette raison, les règlementations exigent la mesure du débit d’odeur exprimé en UO/h (unité d’odeur par heure), c’est-à-dire le produit du débit d’air rejeté exprimé en m³/h par la concentration d’odeur. Afin de quantifier l’impact olfactif des activités du site sur les riverains, une dispersion atmosphérique des odeurs est réalisée par les experts d’ISPIRA. Elle s’appuie sur les caractéristiques du site (source et débit d’odeur associé) définies lors de notre intervention et des données de la station météorologique la plus représentative du site. Les concentrations d’odeurs au centile 98 et les fréquences de dépassement du seuil de détection des odeurs (1 UO/m3) et de la valeur seuil de nuisance (5 UO/m3) sont calculées par le modèle pour une année d’exploitation normale du site.
  • Mesures olfactives dans le milieu récepteur : L’autre approche envisagée pour évaluer les nuisances est la description des odeurs par l’intervention d’un jury de nez. Cette intervention proposée par ISPIRA repose sur la reconnaissance de différentes facettes d’une ambiance odorante, en utilisant pour cela le « Langage des Nez® ». L’objectif des mesures olfactives dans l’air ambiant est d’identifier l’origine des odeurs provenant des activités déjà présentes à proximité du site ou des futures installations. Dans le cas où le site est situé dans des zones de forte activité industrielle, ce type d’étude peut servir d’inventaire et aider l’exploitant à identifier des odeurs qui ne seraient pas liées à son activité en cas de plaintes de riverains. Ce dernier constitue une application non réglementaire de l’étude.  L’étude de l’état initial olfactif est requise dans un contexte règlementaire pour constituer le Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale (DDAE). Dans cette étude, basée sur les principes des normes NF EN 16841-2 (décembre 2016) et NF X 43-103 (juin 1996), les odeurs perçues dans l’environnement sont décrites selon une échelle de référence des intensités olfactives. Le diagnostic olfactif sur le site et dans son environnement sert à qualifier et quantifier objectivement le type d’odeurs, la nature, le caractère hédonique, l’intensité et le type de perception ressenties par les experts d’ISPIRA. Le terme hédonique regroupe des adjectifs permettant d’exprimer un jugement qualitatif sur l’odeur allant de pas désagréable à très désagréable.

Le contrôle et la maîtrise dans le milieu émetteur :

  • Règlementation pour le milieu émetteur : Les rejets atmosphériques odorants sont réglementés par arrêté préfectoral en fonction du type d’installation industrielle et de sa localisation par rapport aux zones d’occupation humaine. Le Code de l’Environnement comporte dans sa nomenclature différentes rubriques ICPE qui classent les activités industrielles pouvant être à l’origine d’émanations odorantes. En fonction des volumes traités de leurs activités, les ICPE sont soumises au régime d’enregistrement, de déclaration ou à autorisation (soumise à une réglementation sur le volet odeurs plus stricte).
  • L’audit des installations et la détermination des débits d’odeur proposée par ISPIRA comprend la réalisation de prélèvements de poches d’air odorants et de leurs analyses olfactométriques (technique sensorielle réalisée au laboratoire) qui permettent de quantifier la concentration d’odeurs des échantillons en UO/m3, conformément aux normes EN 13 725, NF X43-103, ASTM E679-04.
  • Des échantillons sont envoyés pour analyses physico-chimiques dans un laboratoire partenaire afin de déterminer quels composés odorants sont responsables des odeurs : l’ammoniac (NH3) et les amines, le sulfure d’hydrogène (H2S), les composés organiques volatils (COV), les mercaptans…
  • Les experts d’ISPIRA réalisent les mesures de débits d’odeurs, l’audit des installations, la surveillance et l’expertise pour la définition de la meilleure technologie d’abattement des odeurs.

L’air intérieur : à l’intérieur des locaux, les odeurs peuvent aussi être une source de nuisances.

  • L’équipe ISPIRA essentiellement composée d’ingénieurs, peut intervenir en cas de problème d’odeurs dans tous les environnements intérieurs, que l’émission d’odeur -connue ou inconnue- soit localisée dans le bâtiment, ou bien qu’elle provienne de l’extérieur.
  • Dans des usines de productions des arômes, de saveurs, de cosmétiques, dans le secteur agroalimentaire… la charge olfactive dans les bureaux et les lieux de travail peut être une gêne importante pour le personnel. ISPIRA vous apporte sa triple expertise en réalisant des mesures des composés organiques volatils et une évaluation quantitative des odeurs, accompagnées de l’analyse et du diagnostic des réseaux de ventilation et de traitement d’air. A partir de cet audit, nous vous proposons des solutions d’amélioration.

Dans la gestion de crise :

  • L’observatoire des odeurs peut être défini comme une étude de nuisance olfactive réalisée en faisant participer des riverains bénévoles volontaires, l’industriel et les autorités. Ensemble, ISPIRA et ces trois acteurs travailleront à la caractérisation des émissions olfactives perçues autour du site. La mise en place des observatoires des odeurs est réalisée au travers de plateformes Web ou d’applications pour smartphone. Les principaux objectifs d’un observatoire des odeurs sont :
    • Objectiver les nuisances perçues par les riverains et personnel du site (fréquence, intensité, type d’odeur, niveau de gêne, etc.) ;
    • Aider à identifier la (les) source(s) potentielle(s) de génération de nuisances olfactives ;
    • Mettre à disposition des parties prenantes une information régulière permettant de mieux comprendre l’impact olfactif d’une activité ;
    • Suivre l’évolution des perceptions odorantes suite à la mise en place de solutions techniques de la part des industriels ;
    • Améliorer le dialogue entre les différents acteurs.
  • Mise en place d’une surveillance continue avec un nez électronique : Le nez électronique envoie et enregistre les données en ligne sur une plateforme web. Ce dispositif permet en temps réel l’observation des données par l’exploitant. Des alertes peuvent être programmées par ISPIRA afin d’informer l’industriel d’une odeur/nuisance inhabituelle entraînant un gain de temps et une réactivité des mesures d’atténuation.

Les experts d’ISPIRA sont impliqués dans divers secteurs industriels tels que les cosmétiques, la parfumerie, les industries plastiques et composites, l’industrie agroalimentaire, le secteur de l’élevage animal, le traitement des déchets, le secteur tertiaire du transport de matériaux odorants et les bureaux.

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